Vendredi 17 mai :

C’est avec un grand plaisir que je pars en covoiturage à La Flèche au Rassemblement Tandem Tour (RTT) pour quatre jours. Un séjour, qui grâce aux contributions de chacun, permet de récolter des fonds pour la recherche.

Bruno, mon pilote, vient me chercher vers 14h15. Nous chargeons le tandem puis nos bagages dans son véhicule et prenons la route pour La Flèche, dans la Sarthe. Après plus de quatre heures de route entre soleil et averses, nous arrivons au centre d’hébergement de la Monnerie vers 18h30. A l’accueil, Françoise nous attribue nos chambres.

Pour ma part, je retrouve Rosa, ma copine. Bruno, quant à lui, partagera une chambre de quatre. Ensuite, nous déchargeons nos affaires et le tandem qui rejoint les autres dans le local dévolu à leur rangement.

A l’issue du repas, nous faisons un tour vers les étangs de la Monnerie  faisant office de base de loisirs, à proximité de notre hébergement. On retrouve Rosa avec Yves, l’un de ses pilotes et sa compagne Babeth. Sur la plage de sable fin, il y a deux tyroliennes. On s’amuse comme des petits fous à en faire, même si ce n’est pas ce que je préfère. Par contre, je m’amuse bien à grimper dans l’araignée. Nous voilà revenus des enfants !

Samedi 18 mai :

Bruno vient me chercher à 7h pour le petit déjeuner. Après avoir pris des forces, nous revenons nous mettre en tenue de vélo.

Avant notre départ, la presse locale vient faire une interview du bureau du RTT. Nous sommes 35 tandems partagés en deux groupes. Les «gros mollets » partent les premiers car ils roulent à une allure plus soutenue sur une distance plus longue. Ensuite, les « petits mollets » partent à leur tour. Par ailleurs, chaque groupe est encadré par des cyclos du club de La Flèche et du Lude. Il y a un capitaine de route, un serre-fil et les autres sont là pour nous permettre de traverser les carrefours en mettant le moins possible pied à terre. L’ambiance est détendue et bon enfant.

Pour Bruno et moi, tout va bien. Après être sortis de La Flèche, nous empruntons une route touristique qui nous emmène dans la nature. Très vite, nous quittons la Sarthe pour entrer dans le Maine-et-Loir. Nous franchirons d’ailleurs le Loir à plusieurs reprises. Dans un premier temps, nous traversons beaucoup de forêt avec des maisons au milieu de clairières. C’est certainement frais l’été mais humide lorsqu’il pleut. Mon pilote m’explique que les fossés sont bien remplis.  

Notre parcours se poursuit au milieu d’immenses vergers de pommiers. Nous passerons devant plusieurs entreprises qui les transforment en jus. Nous verrons aussi plusieurs briqueteries. Bruno me raconte alors les maisons en briques marron avec l’entourage des fenêtres et des portes en pierres de tuffeau blanches. En comparaison les maisons des environs de la flèche sont entièrement en tuffeau.

Nous faisons une petite halte  à Duretal pour voir l’église et le château construits sur un piton rocheux surplombant la ville et le Loir avec des toits en ardoises. Nous sommes presque arrivés sur notre lieu de pose repas. En repartant on descend une pente très raide en pavés. C’est assez impressionnant mais je préfère la descendre plutôt que de la gravir. Puis nous arrivons sur notre lieu de pique-nique, toujours à Duretal. Une salle nous est réservée mais il fait tellement beau que l’on sort les chaises et on s’installe sur l’herbe. Les « gros mollets » arrivent un moment après nous et nous sommes heureux de partager un moment de convivialité.

Après cette pose roborative, il nous faut repartir. Le parcours est assez court et nous rentrons relativement tôt. Nous retrouvons les vergers immenses et les routes vallonnées. Sur le parcours, nous n’avons que deux vraies côtes mais le reste est fait de faux plats montants ou descendants.

Les « petits mollets » auront parcouru 74 km alors que les « gros mollets » en auront fait 103.

Pendant que je passe sous la douche, mon pilote se baigne dans le lac et la trouve excellente. Puisqu’il est tôt, Bruno me propose d’aller visiter La Flèche. C’est avec plaisir que j’accepte.  Nous longeons le Prytanee, collège créé par Henri IV en 1604. Actuellement, Il sert d’école préparatoire pour les Écoles de Saint-Cyr et de Saint-Germain (cavalerie). Nous nous dirigeons ensuite vers l’église Saint-Thomas mais nous ne pouvons la visiter car il y a un office à l’intérieur. Nous décidons donc d’aller faire un tour au bord du Loir, vraiment tout proche. Ce cours d’eau a possédé un port jusqu’en 1918 où les bateaux venaient décharger leur cargaison de vin ou de sel. Depuis la création des moulins et des biefs de chaque côté, il n’est plus navigable.

 

Dimanche 19 mai :

Comme la veille Bruno vient me chercher. Ce matin nous partons vers 9H30. Le temps est mitigé et la pluie nous rattrape vite. Ce n’est pas agréable car les routes sont étroites mais mon guide fait au mieux. Au bout de quarante-cinq minutes environ, nous retrouvons le soleil. Nous changeons de paysage par rapport à la veille. Pas de vergers mais quelques vignes sur un coteau, beaucoup de prairies avec des vaches et leurs veaux, des centres équestres avec les chevaux dans les prés et des élevages de poulets de Loué. Il y a aussi quelques champs cultivés et des prairies pleines de fleurs. Nous roulons ainsi dans un environnement vallonné avec des routes qui serpentent, ce qui permet de voir les tandems qui sont devant avec les différentes couleurs des maillots des uns et des autres.

Nous pique-niquons sur la commune du Lude mais avant de nous installer, nous sommes quatre à aller voir le beau château du lieu.

Tel qu’il se présente aujourd’hui avec ses quatre façades, chacune de style différent, le château du Lude est un vivant témoignage de l’évolution de l’architecture française depuis le Moyen Âge jusqu’au XIXème siècle.

Après un peu d’histoire et une balade dans le village, nous nous restaurons abrités sous un préau en compagnie des « gros mollets » arrivés pendant notre promenade. Nous reprenons la route pour un retour vers La Flèche. Au bout d’une douzaine de kilomètres, nous sommes surpris par une violente averse avec un orage conséquent. Je ne suis pas rassurée car le tonnerre gronde fort et nous sommes dans un secteur plutôt forestier. A notre retour sur La Flèche, nous empruntons une passerelle piétons/vélos en métal. On voit le Loir et l’eau du bief en-dessous. Bruno et moi faisons une halte pour qu’il m’explique le moulin de Bruère en activité dont on entend la roue tourner dans l’eau. Celui-ci fabrique des pins de glace et de l’électricité. Nous repartons sur un sentier un peu boueux et caillouteux et nous rejoignons la piste cyclable qui amène à notre hébergement. Nous faisons une nouvelle halte près du second étang de la Monnerie car en son centre, il y a une île où nichent plein d’oiseaux. Bruno me lit les caractéristiques de tous les volatiles que l’on peut voir puis nous rentrons tranquillement. Comme il a le temps, Bruno retourne se baigner comme la veille.

Les « petits mollets auront fait 73 km et les « gros mollet en auront parcouru 107.

 

Lundi 20 mai :

Ce matin, Bruno estime que nous pouvons suivre les « gros mollets ». Nous partons donc pour 56 km alors que les « petits mollets » en feront 10 de moins. Le temps est nuageux mais pas de pluie. Nous commençons par un parcours un peu VTT autour de l’étang pour rejoindre la passerelle empruntée la veille. Nous poursuivons sur une ancienne voie de chemin de fer qui longe une partie du zoo. Bruno n’a pas trop le temps de décrire les paysages car l’allure est plus soutenue. Nous sommes les derniers dans les montées mais sur le plat et en descente, nous sommes bien positionnés dans le peloton. Nous roulons quasiment sans assistance car toujours au-dessus de 25 km sur le plat.

Au ravitaillement, nous profitons pour faire une photo des deux groupes réunis devant un château puis nous reprenons notre randonnée jusqu’à notre hébergement. Nous rentrons le tandem dans le véhicule avant de partager un dernier repas avec tous. Nous quittons La Flèche sous une pluie battante qui ne nous laissera que peu de répit jusqu’à Cergy.

Merci à mon pilote Bruno pour qui c’était sa première participation et à toute l’organisation du RTT pour votre investissement et à l’année prochaine peut-être.

Laurence Agro