200 KM DE MOURS: Deuxième partie

Mon tout premier BRM en tandem

Medaille du 200km BRM

 

Il y a environ un mois de cela Éric MERLET, un remarquable pilote, m’avait proposé de réaliser en tandem le samedi 29 mars 2014 le brevet de randonneurs mondiaux (BRM) de 200 km, organisé par le Cyclo Club de Mours. J’avais bien sûr tout de suite accepté sa proposition. Je suis non-voyant et lorsqu’une personne vous offre de participer à un tel challenge, cela ne se refuse pas.

Pour moi, c’était la grande inconnue des BRM. Certes, j’avais déjà effectué de telle distance mais avec un parcours fléché, de nombreux ravitaillements et un déjeuner au programme. Pour les novices, un BRM c’est une randonnée cyclotouriste sans fléchage, sans provision où le maître-mot est l’autonomie avec bien sûr un délai horaire à respecter pour qu’il soit validé. On vous remet seulement une carte de route à faire tamponner aux divers endroits prévus ainsi qu’une feuille indiquant le parcours avec le nom des localités à traverser.

Comme convenu, ce samedi matin, après un réveil matinal, je suis prêt à 6 H et j’attends impatiemment sur le trottoir Eric venant de Pontoise en voiture. Cependant, un quart d’heure plus tard, mauvaise nouvelle, je reçois un message d’Éric sur mon portable. Il m’annonce que son véhicule refuse de démarrer et me suggère, comme unique solution de secours,  de venir en vélo chez moi et aller en tandem jusqu’à Mours. Nous avions pourtant décidé de rouler avec les autres membres du club mais le rendez-vous était fixé à 7 H, dernier délai, à la maison des associations de cette ville, lieu d’inscription. J’ai donc du prévenir par téléphone plusieurs personnes du groupe afin qu’ils ne nous attendent pas. Cet état de fait nous pénalisait fortement compte tenu que la plupart d’entre eux avait intégré au préalable le parcours sur leur GPS, tant pis ! Nous enfourchons le tandem, après un peu plus de 20 km, nous voilà enfin arrivé à 7 H 30 à Mours et après nous être inscrits, nous partons un quart d’heure plus tard en compagnie d’un cyclotouriste de Marly-la-Ville prénommé Alberto. Celui-ci n’ayant aucune idée des contraintes des BRM, il comptait essentiellement sur nous pour lui indiquer le trajet à suivre.

Eric Joseph et Alberto leur compagnon de route au depart de Mours

A Mouy situé dans l’Oise, la mouise va continuer, nous étions déjà perdus, pas moyen de trouver Angy. Nous sommes embarqués sur une route à grande circulation, Eric sort une carte, sûrement du Val d’Oise,  qui ne permet pas de visualiser l’ensemble du parcours. Nous interpellons un cycliste qui nous signale de faire demi-tour et nous remet dans le droit chemin. Par la suite, n’étant pas très sûrs du trajet à effectuer, nous nous arrêtons quelquefois pour ne pas faire d’autres détours. Nous demandons souvent notre route en sollicitant des conducteurs de véhicule ou des locaux. Heureusement que pour l’instant cette partie du parcours est agréable, boisée et que le temps est au beau fixe. Un peu frais au petit matin mais ASSEZ RAPIDEMENT les rayons du soleil nous réchauffent.   Ce samedi est VRAIMENT par chance une très belle journée printanière. Par contre, nous ne sommes pas gâtés par le vent, hormis au tout début, mais la plupart du temps il nous a gêné durant ce brevet. Nous voici enfin à Montdidier dans la Somme, lieu du premier contrôle où nous faisons apposer un timbre humide sur notre carte dans une boulangerie.

Montdidier dans la Somme

Nous en profitons aussi de cet arrêt pour nous restaurer. Quant à Alberto, venu sans préparation,  il achète de quoi s’alimenter. Nous redémarrons en direction de Marseille-en-Beauvaisis sur une grande route passante, avec comme seul décor, de vastes étendues de cultures dénuées d’intérêt.

Ces paysages sont des clichés faisant aussi partie des « charmes » de la Picardie. Ces cinquante kilomètres m’ont paru absolument interminables. Arrivés dans la localité, nous étanchons notre soif et nous recevons le fameux tampon du cafetier sur la fiche cartonnée. Nous reprenons le tandem pour rejoindre Chaumont-en-Vexin, distant d’une quarantaine de kilomètres.

Évidemment, avec déjà tout le chemin parcouru, cette distance ne paraît pas difficile mais détrompez-vous car elle était truffée de traquenards ! Ca monte, ça descend et puis ça recommence, tiens la Landelle, La petite Landelle, cela nous rappelle des souvenirs. En effet, il y a deux ans, le club avait organisé un pique-nique dans cette localité mi-juin. La forme est au rendez-vous, nous tournons bien les jambes, nous appuyons bien sur les pédales et pas de crampes à l’horizon. Il faut reconnaître que cette partie du parcours était très jolie, petites routes, endroits boisés. Nous arrivons à Chaumont-en-Vexin et Alberto se charge de faire tamponner nos cartes de route chez un coiffeur, premier commerce trouvé en ville.

Nous nous retrouvons dans le Val d’Oise, sur des routes connues mais nous avons hâte d’en terminer. La fin EST un peu contraignante, la circulation devenant dense et la fatigue se faisant aussi sentir. Ouf ! Nous en avons fini, nous rejoignons Mours pour le dernier contrôle et la validation de notre brevet conclu en onze heures. Alberto nous remercie vivement de l’avoir effectué  ensemble sinon il serait reparti illico chez lui.

Arrivee de Joseph et Eric a Mours

 

Quelle surprise ! Nous voyons nos amis de l’U.S Cergy Cyclotourisme, arrivés un quart d’heure avant nous. Ils nous attendent pour faire des photographies de groupe permettant ainsi d’illustrer cet instant. Nous buvons rapidement une boisson puisqu’il nous reste à parcourir encore un peu plus de vingt kilomètres  en tandem afin de regagner Cergy.  Alors, nous nous activons pour rentrer au plus vite mais lorsque nous arrivons à la maison il fait déjà nuit noir et mon compteur, au demeurant un peu pessimiste, affiche 248 km. Record battu ! En effet, la dernière fois, en 2009, ce fut avec Jean-Marc que nous avions parcouru 240 km dans la journée.

 

Le groupe de Cergy au complet

Je remercie encore très chaleureusement Éric qui m’a permis de réaliser mon tout premier BRM. Il est vrai que tout avait mal commencé ce samedi matin mais malgré toutes ces péripéties au final, cela restera une expérience inoubliable ! J’ai trouvé à ce sujet, un proverbe autrichien qui résume bien notre aventure: « Une journée mal commencé, bonheur en fin de journée. »

Je compte bien, si j’arrive à trouver un pilote motivé,  me fixer un nouveau défi l’an prochain. Et pourquoi ne pas réaliser le BRM de 300 km qui sera organisé par notre club à Cergy ?

 

 

 

Joseph AGRO

 

 

3 réflexions sur « 200 KM DE MOURS: Deuxième partie »

  1. Bravo Joseph, te voilà engagé dans une grande aventure : « toujours plus, toujours plus loin »,
    tu as encore de beaux défis à réaliser et je te souhaite les pilotes indispensables, comme Eric, pour les faire .
    Amitiés,
    Jean

  2. Bonjour Joseph ,
    décidément tu nous surprendra toujours et surtout encore plus.
    Bravo et beaucoup de belles ballades
    Amitié
    Gabriel

  3. Je pense que l’on peut vous nommer « les forçats de la route » pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliquer… tout ça pour citer pour le fameux proverbe Autrichien? hum!!! Bravo à tous les deux encore 🙂 🙂

    Jmarc

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