Un printemps qui ne manque pas de souffle !

Après un réveil matinal, ce samedi 25 mars 2017, j’attends mon pilote Thierry qui doit passer à 6 heures me prendre en voiture avec le tandem. Comme à son habitude, il est ponctuel. Dehors il fait encore nuit, cependant les oiseaux chantent à gorge déployée. Nous devons nous rendre à Mours, à 20 km de Cergy, pour rallier la maison des associations, point de départ du périple. Sur place, l’accueil du Cyclo Club de Mours est toujours aussi convivial, et nous retrouvons six adhérents de l’U.S Cergy Cyclo : les époux Dominique et Jean-Pierre, Véronique, Jacques, Jean-Marc et Lionel.

Les huit de l'US CERGY au départ du 200 de MoursA 7 heures, le jour pointe et nous enfourchons de concert nos montures. Je suis surpris et surtout saisi par la fraîcheur matinale. Le cuissard long, le blouson coupe-vent et les gants, dans ces conditions, sont bien appréciés. Très vite, comme Lionel manque d’entraînement, deux groupes de quatre cyclos de Cergy se forment tout naturellement. Nous roulons devant, en compagnie de Véro et Jacques. Entre Le Mesnil-en-Thelle et Neuilly-en-Thelle se profile une petite côte, désirée impatiemment afin de faire monter la température corporelle. La cadence est régulière, mais ce maudit vent de nord-est, soufflant jusqu’à 60 km/h, nous gêne considérablement. A notre grand désarroi, nous allons devoir lutter contre jusqu’à Montdidier. Un peu plus tard, la traversée de la forêt domaniale de Hez-Froidmont égaie le parcours. Celle-ci regorge de plusieurs essences où dominent des chênes et hêtres remarquables. C’est bien le retour du Printemps, les oiseaux gazouillent, les rayons du soleil viennent nous caresser le visage. Les bourgeons apparaissent sur les arbres,  des senteurs variées nous flattent les narines, signes du renouveau de la nature. Comme disait Victor Hugo dans un de ses poèmes : « Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! ».

Nous traversons des petits villages isariens plein de cachet, tel Litz ou Etouy. L'église d'Etouy dans l'OiseTout se déroule pour le mieux quand, soudainement, à Saint-Just-en-Chaussée, Thierry ressent une douleur à l’arrière de la cuisse. Par chance, elle s’estompe assez rapidement. Ensuite, une vingtaine de kilomètres de plaines avec des champs à perte de vue nous attend, et nous confronte à la force invisible du vent qui rend nos sorties très désagréables. Mais le cyclotouriste doit faire face aux aléas météorologiques, aussi nous faut-il composer avec. Nous décidons alors de nous organiser en prenant des relais afin d’être moins exposés. Cette initiative, mise en pratique avec Jacques, remplit bien son rôle. Après 77 km harassants, nous atteignons Montdidier, dans la Somme, lieu de notre premier contrôle. Montdidier : Statue d'Antoine Parmentier adepte de la Pomme de TerreNous faisons un arrêt dans une boulangerie pour prendre un encas et recevoir un tampon humide sur notre carte. Nous repartons à destination de Marseille-en-Beauvaisis, dans l’Oise, deuxième ville étape. Comme par enchantement, cela devient plus facile. Il est assurément plus grisant de se sentir porté par le vent, surtout lorsqu’il y a 50 km ennuyeux à parcourir, au fil d’un décor composé de vastes étendues de cultures à perte de vue, dénué d’intérêt. Ce panorama déprimant est l’une des facettes des Hauts-de-France. La forme est au rendez-vous, nous avons de bonnes sensations et Thierry en profite pour accélérer en mettant en action le TGV (tandem à grande vitesse), afin d’atteindre prestement l’objectif. Ainsi, cette portion du parcours me semble moins contraignante que lors de mes deux autres participations. Au kilomètre 125, nous arrivons à Marseille-en-Beauvaisis, où une longue pause restauration dans un café s’avère indispensable. Le pique-nique préparé par Nadine, épouse de Thierry, nous régale, et c’est repus que nous reprenons le tandem. Juste à la sortie de Marseille-en-Beauvaisis, alors que nous sommes en pleine digestion, une grimpette nous fait face.Thierry pilotant Joseph Elle se monte toutefois aisément, jusqu’à un plateau ensoleillé. Chaumont-en-Vexin, situé à 40 km, est notre prochaine ville étape. Le vent est encore en notre faveur et nous sommes de surcroît mieux abrités, grâce au relief et aux paysages vallonnées, qui sont aussi plus intéressants. Viennent ensuite les « traquenards » avec Crillon, La Landelle, point culminant du parcours et La Bosse. Elles se grimpent toutes allègrement en adoptant un braquet approprié. Les jambes tournent toujours aussi bien et aucune crampe n’est à signaler. A la suite d’une descente, nous atteignons Chaumont-en-Vexin, Eglise de Chaumont en Vexindernière halte avant de terminer la boucle. Pour rester sur une note printanière, nous allons chez la fleuriste afin de recevoir le césame sur nos cartes de route. Puis, Véro nous propose de prendre un goûter chez son fils Rémy, ayant une maison dans la localité. Nous recevons un bel accueil avec boissons rafraîchissantes et gâteaux cuisinés spécialement par la maman de Véro, un grand merci à eux. A Chaumont en Vexin chez le fils de VéroIl nous reste encore 40 km jusqu’à Mours, qu’il nous faut de nouveau parcourir contre ce vent infernal.  Nous passons par des localités que nous connaissons bien, telles Fleury, Ivry-le-Temple, Amblainville. Mais cela devient de plus en plus astreignant en raison des traversées d’agglomérations dans une circulation dense, notamment vers Chambly, Persan et Beaumont. Quel soulagement lorsqu’à 18 heures nous arrivons enfin à Mours ! Nous faisons homologuer notre brevet accompli en 11 heures. Je m’empresse de féliciter et de remercier chaleureusement Thierry. Encore une fois, nous avons passé une bonne journée de tandem. De plus, la cohésion avec Véro et Jacques a été remarquable, ils ont été d’excellents compagnons de route. Plus tard, j’ai pris des nouvelles de l’autre groupe de Cergy qui, content d’en finir, ont validé leur brevet dans les temps impartis.

Je vous donne rendez-vous les 13 et 14 mai 2017, pour un nouveau défi avec Thierry en participant au BRM 400 km organisé par notre club.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *